des informations indépendantes alimentent le débat public

Quelles réponses apporter à ce défi ?

• La production des chiffres et des analyses
  

Chiffres et statistiques représentent un gros bout du défi. On peut prendre le défi à la source, c’est à dire à la production de l’information. La Statistique nationale, dont l’Insee constitue l’institution la plus visible, est organisée pour produire les chiffres de qualité adaptés au débat. Des statistiques privées jouent aussi ce rôle, avec la même question sur leur indépendance. “Produisent” aussi les média, les personnalités (politiques mais pas seulement), les entreprises, et “le web”, un joyeux magma qui mélange tout cela.

Cela suppose une procédure de remontée des besoins (par qui, comment ? Sûrement un rôle du Parlement, du CES, et pas uniquement du gouvernement) ; de tri et de discussion ensuite.

Une forme d’association des citoyens, à la fois sur les besoins, et une explication justifiant le besoin de chaque question.

La question des sondages et de leur contrôle en période électorale est particulièrement importante : les problèmes et les défis posés sont discutés à propos du thème Sondage. Une réponse serait des enquêtes d’opinion scientifiques et non partisanes.

• Une information générale de qualité

La collectivité aide énormément la presse, mais ces aides empêche difficilement la concentration des sources d’information et leur dépendance vis-à-vis d’intérêts particuliers, économiques et politiques. Voir le numéro sur la concentration des médias

Une réponse serait d’assurer une aide à des équipes d’information générale indépendantes.

• La “certification” des informations
  

Une première approche est d’essayer de mesure la qualité d’une source. Ce qui pose deux problèmes : qui mesure, et comment ?

Une source peut difficilement être de qualité en permanence … surtout si cette source est une personne, avec ses intérêts particuliers ou partisans ! On constate le développement autour d’organes de presse d’une offre de “contrôle de l’information” ou “fact checking”. S’agissant d’une offre coûteuse qui est dans l’intérêt collectif, la question est de se demander si l’offre actuelle est suffisante, en qualité, en quantité et en rapidité, et les solutions pour la développer.

La question de la réactivité est très importante surtout en période électorale. Pour les grands débats, des plateformes avec des batteries de personnes réagissant en temps réel sont mises en place par chacun des candidats pour réagir en temps réel. Le développement de ce fact checking naturel et gratuit, motivé par la concurrence électorale, est-il la cible ?