Dernière modification le 18/03/2022 à 10:38
Le contrôle par chacun de ses données personnelles
Quelles réponses à ce défi ?
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Les fichiers policiers et les exceptions à l’anonymat
Les exceptions à la protection des données privées devraient concerner les personnes coupables et celles souhaitant exercer des responsabilités les mettant en situation de créer des risques collectifs élevés (dirigeants de grandes entreprises ou de grandes collectivités publiques). D’où l’importance de savoir qui peut accéder à des données, et pour quoi faire. Et que la justice ait les moyens de faire respecter ces principes.
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Anonymat et statistiques
Certaines données personnelles ne sont collectées que pour des statistiques qui classent les personnes en catégories intéressantes, par age, lieu de travail… Elles n’ont pas de raison de remonter aux personnes. La garantie de l’anonymat repose un autre défi discuté ailleurs, celui d’autorités statistiques indépendantes et professionnelles, expertes en “anonymisation des données personnelles” : ne pas avoir des catégories trop petites qui permettent de savoir qui est dedans.
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Anonymat et fichiers marchands
La collecte des données personnelles devient gigantesque et va se poursuivre, alimentée par la technologie : la loi de Moore fait qu’il est de moins en moins coûteux de stocker l’information. Ils présentent un danger s’ils sont utilisés par des raisons de ciblage, par des intérêts privés, ou par des autorités publiques agissant sans mandat. Un fichier privé peut être réquisitionnés au nom de l’intérêt collectif : pour des raisons policières, ou pour retrouver les passagers d’un avion qui a transporté un virus dangereux.
Une solution long terme pourrait être de réserver le croisement à des institutions d’intérêt collectif ?
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Transposer au numérique la protection de notre domicile privé
Un obstacle à l’anonymat est qu’il gène les Gafam, qui proposent des accords déséquilibrés : acceptez le partage de vos données, ou passez-vous de mes services. Il faut revenir à des choses simples. Quand Facebook me crée un espace personnel et la possibilité d’y inviter d’autres personnes, cet espace est l’équivalent numérique de mon domicile privé. Quelqu’un a pu construire mon domicile privé, il n’a ensuite aucun droit d’utiliser ce qui est dedans, de venir quand il veut, de savoir qui je reçois, comme pouvaient le faire des nobles avec des domestiques logeant “chez eux”. Je peux demander à quelqu’un d’être mon concierge ou de ranger mes affaires, gratuitement où en le payant, il reste mon prestataire de service et je reste chez moi. Une solution pourrait être que le droit de propriété sur ses données personnelles soit constitutionnellement protégé, et donc inaliénable.
Enrichissements
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Discussions
4 étapes successives : des problèmes d’un thème aux actions immédiates possibles
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