nous sommes réconciliés sur les sanctions

Quelles questions soulève le défi de nous réconcilier sur les peines ? Quelles réponses à long terme apporter à ces questions ?

• Les peines boule de neige

Comment éviter les peines doubles, triples, multiples ? Les peines qui en cachent une autre. Les peines dont il est difficile ou impossible de se relever sa vie durant.

• L’équilibre entre la justice pour la victime et la justice pour la collectivité

La justice classique, dite justice rétributive, est celle des tribunaux : elle sanctionne les auteurs des crime et délits. La collectivité dont la loi a été violée est la victime. L’ouverture de l’enquête donne du crédit à la parole de la victime, facilite sa reconstruction, empêche la récidive. Mais ensuite, la victime humaine n’est pas le centre des débats, et n’en retire pas forcément d’apaisement ni de reconnaissance de ce qu’elle a enduré. Au contraire, la chaine judiciaire et sa lenteur peuvent aggraver le traumatisme. La justice restaurative s’intéresse aux moyens de soigner les dommages causés par l’infraction. C’est une réponse psychologique, qui peut s’appuyer sur un dialogue entre le coupable et la victime. Une réponse à long terme serait le développement de la justice restaurative, la justice centrée sur la victime, parallèlement à la justice classique.

• Quelles sanctions spécifiques pour les jeunes ?

Le coût pour la collectivité de l’enfermement d’un jeune est considérable (voir l’enrichissement qui cherche à l’évaluer). En emprisonnant un jeune, la collectivité se tire dans le pied. Mais la décision du juge n’est que le dernier maillon d’une série de mauvaises décisions du jeune (parlons « du » jeune, puisque 95% des emprisonnés sont masculins). On sent bien qu’il faut remonter le plus haut possible, avant 16 ans, quand le jeune est très jeune, encore soumis à l’obligation scolaire, et qu’il fait ses premiers faux-pas, souvent en décrochant de ses cours. Une réponse serait de réagir le plus tôt possible aux premiers faux-pas du jeune en s’appuyant sur un contrat probatoire entre le jeune, ses parents, et l’équipe éducative.

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