chaque jeune saura coopérer tout au long de sa vie

Quelles réponses apporter à ce défi ?

• La capacité de coopérer passe par la communication dans ses différentes dimensions

Il y a aujourd’hui un fort déséquilibre dans la formation à la capacité de communication des jeunes.

Beaucoup de jeunes sortent de leur éducation de base sans bien communiquer avec les autres, quel que soit l’outil de communication, écrit, oral ou visuel.  Quels devraient être les moyens de communication maitrisés en fin d’éducation générale ?

Une première réponse est bien sûr que l’apprentissage de la lecture à chaque jeune.

Pour renforcer l’oral dans l’enseignement de base et aider les jeunes à maitriser plus de mots et plus de situations, une réponse est l’entrainement des jeunes à l’argumentation orale. Une réponse est aussi de renforcer la compréhension des outils de communication visuelle, qui deviennent dominants sur internet ; et la maitrise aussi de la communication par la dimension artistique. C’est possible si on parvient à accorder moins de temps à d’autres apprentissages disciplinaires, à simplifier l’enseignement de l’orthographe, et à dédramatiser son importance en s’appuyant notamment sur les nouveaux outils numériques de passage de l’oral à l’écrit ou de correction d’orthographe.

La capacité de coopérer avec tous est renforcée par la réponse d’une mixité des jeunes dans les établissements d’enseignement

• Comment être sûr que tous les jeunes acquièrent une capacité ?

Une école de la réussite est une école qui permet à chaque jeune de découvrir et cultiver ses passions. Mais l’intérêt collectif exige aussi que tous partagent un bagage commun. La réponse est dans l’équilibre d’un tronc commun à tous les jeunes et des options passion, et dans l’attention portée à chaque jeune par des équipes d’enseignement autonomes et responsables de la réussite des jeunes

• La coopération et la dimension psychologique

La psychologie aide à comprendre comment on fonctionne et comment les autres fonctionnent. C’est un savoir essentiel que beaucoup découvrent “sur le tas” et sur le tard, et quelquefois jamais. En revanche, la manipulation psychologie est un savoir que les grandes institutions commerciales et politiques maitrisent de mieux en mieux, avec le risque de créer des déséquilibres nuisibles à l’intérêt collectif. Améliorer notre compréhension à tous de la psychologie est un volet du défi de la bonne communication.

(des éléments de psychologie de base à intégrer dès la maternelle, voir harcèlement scolaire)

• La maitrise des arguments chiffrés
  

La communication par les chiffres est devenue dominante. Cela recouvre au moins deux volets : bien naviguer dans les chiffres, et ne pas se laisser enfermer dans les présentations chiffrées.Les pièges faciles justifient une formation générale : quelques exemples,

• la distribution autour de la moyenne,
• la différence entre des enquêtes scientifiques lourdes et de simples sondages de presse avec l’attention aux questions posées
• l’intérêt et les pièges de la corrélation
• les pièges de la mesure de la croissance en points ou en pourcentage

La réponse au défi passe par une formation large des enseignants et/puis des jeunes, et donc des outils de formation à l’emploi d’arguments chiffrés.

(Au-delà des bons réflexes de base que chacun doit embarquer, il existe des pièges beaucoup plus vicieux : pour ceux-là, la balle est dans le camp des des spécialistes qui produisent ou interprètent les chiffres pour qu’ils en donnent un mode d’emploi clair.)

Attention : pour identifier dans les mathématiques ce qui est outil de communication indispensable à chacun, il faut éviter de prendre en compte les besoins de l’enseignement supérieur. Et donc que l’enseignement supérieur accepte de partir du socle de mathématiques de base, quitte à adapter son enseignement.

• Éviter de se laisser enfermer uniquement dans ce qui est chiffrable

Le goût du chiffre et la facilité avec laquelle il permet d’argumenter fait que nous privilégions ce qui se chiffre dans nos constats, dans nos arguments et dans nos solutions. Et cela, même si nous savons bien que le plus important ne se chiffre pas : l’amour, la beauté, les passions et les émotions. Pour apprendre aux jeunes à équilibrer correctement argument chiffrés et arguments non chiffrés, un défi serait d’ouvrir à chaque jeune une large gamme de moyens de communication et de négociation.

• Une expression inclusive

Une dimension importante du défi est que chaque jeune acquiert là capacité de s’exprimer de façon inclusive. L’objectif est consensuelle, mais la façon de faire ne l’est pas, notamment les principes d’écriture inclusive. Paradoxalement, un outil voulu inclusif (l’écriture inclusive avec des .e.s) divise et crée la polémique. Une réponse serait de replacer la question dans le cadre général de la communication inclusive, écrite ou non et de s’accorder sur les principes d’une communication inclusive à intégrer par chaque jeune.

Un débat sur  Multiplier les débats d’intérêt collectif est en cours sur R!  Je le rejoins.