véracité ou fausseté d’une information

Quels défis tirer de ce thème ?

Une autre grande question liée à l’information, avec celle de son caractère public ou confidentiel.

• Est-il acceptable de mentir ?
  

Quand des intérêts particuliers sont en jeu, le mensonge est fréquent, anticipé par les autres, et souvent plus ou moins accepté. Quand l’intérêt collectif est en cause, par exemple dans un débat collectif, politique ou scientifique, le mensonge devrait être inacceptable. A plus forte raison s’il émane d’une autorité. Ce principe semble de moins en moins respecté en politique, miné par l’esprit partisan et que la fin justifie les moyens. ?

(les questions liées à la statistique sont discutées ailleurs).

• Vérité et mensonge du discours politique

Le discours politique est (est devenu ?) un discours de communication dans lequel la vérité n’est pas l’aspect principal, débouchant à l’extrême sur les faits alternatifs reprochés à Trump. Mais dans une société caractérisée par l’élévation du niveau de formation, d’information, et d’esprit critique, l’information mensongère est de moins en moins tolérée.

La méfiance généralisée envers l’information est un poison pour l’intérêt collectif : s’il est impossible de partager en confiance une information, la discussion-négociation bute rapidement.

Le conspirationnisme ou le complotisme en découle directement : le discours tenu par les autorités est soupçonné d’être faux (et il l’est souvent) ; les tenants et aboutissants d’une décision politique sont mystérieux pour la majorité des citoyens, qui savent que des discussions ont lieu dont ils ne sont pas; et ils voient que depuis 40 ans les élites profitent plus des décisions que les autres. On aboutit à l’idée d’une concertation secrète pour nuire, ce qui est la définition même du complot.

Les autorités et les personnes qui les soutiennent dénoncent ce complotisme et l’associent au refus de la vérité scientifique. Mais la science produit peu de choses sûres pour le débat politique. Les faits “scientifiques” utilisés dans le discours politique sont souvent très loin de ce que la science peut vraiment prouver (cette question de ce que la science peut prouver ou non est discutée sur Science).

Un défi est de des informations indépendantes alimentent le débat public.

Un autre défi est d‘imposer aux diffuseurs d’information une responsabilité sur le contrôle de véracité des informations politiques. Ce contrôle serait analogue à ce qui est demandé aux journalistes (recoupement des informations…) mais engloberait les grands réseaux sociaux.

Les problèmes et défis spécifiques liés aux sondages sont discutés sur ce thème.