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Dernière modification le 28/06/2022 à 15:25

Politique & Décisions collectives

décision collective par vote ou par compromis

Quels défis consensuels tirer de thème ?

 

  • Priorité à la discussion-négociation de préférence au vote

Dans l’idéal, une décision qui concerne plusieurs personnes se prend par discussion-négociation entre ces personnes: chacun défend son intérêt et la discussion fait apparaître un compromis qui n’avait souvent pas été imaginé au départ (on parle alors d’intelligence collective). Mais il faut prévoir un juge ou un arbitre si la discussion se bloque. Et dès que les personnes sont nombreuses (ce qui est toujours le cas sur les questions politiques), la discussion doit être renvoyée à un groupe plus petit, une assemblée représentant les personnes concernées, qui aura la motivation et le temps pour négocier.

Le vote va alors intervenir à deux niveaux :

  1. Le vote est une façon démocratique de désigner des représentants, avec certaines précautions garantissant que toutes les personnes de la collectivité se sentent bien représentées par ce “modèle réduit” de la collectivité (discutées dans politique).
  2. Le vote est la façon pour l’assemblée de prendre ses décisions et c’est un pis-aller peu démocratique pour des représentants désignés pour avoir le temps et la motivation de discuter : le vote est un couperet qui interrompt la  discussion et peut violer l’intérêt collectif : des majoritaires sûrs de leur coup écoutent mal les minoritaires et peuvent rater leurs bonnes idées, les léser sur des choses essentielles, rendre les décisions collectives moins légitimes dans la collectivité. D’où le défi  de représentants incités à bâtir des consensus.

 

  • Le vote peut s’imposer quand il y a urgence

Un accord peut être trop long à dégager en cas d’urgence : les tâtonnements sur la Covid 19 l’ont bien montré. Il faut des votes rapides ou même déléguer la décision à une personne ou un petit groupe de personnes. D’où la tentation partout des majoritaires d’invoquer l’urgence pour se libérer des discussions avec les minoritaires, qui le prennent bien sûr mal et crient à la dictature. Un défi serait de se mettre d’accord sur des règles de décision non partisanes et provisoires en cas d’urgence nationale.

 

  • Des valeurs communes

Dégager un accord sans imposer un vote est plus difficile si chaque décideur reste enfermé dans son intérêt particulier et si les décideurs ne partagent pas entre eux des valeurs communes (souvent reprises dans la constitution nationale). Les difficultés et les défis liés à ces valeurs collectives communes sont discutés ailleurs.

 

  • Apprendre à négocier

Une bonne décision collective est précédée d’une discussion, et c’est généralement le cas, sauf que beaucoup de discussions ne cherchent pas du tout à arriver à un accord : ce sont des discussions duels et pas des discussions négociations. Le but n’est pas du tout de se mettre d’accord mais de l’emporter sur l’interlocuteur et de convaincre l’auditoire. Dans une discussion duel, chacun cherche ce qui peut blesser l’autre (“l’adversaire”) et renforcer sa main. Cette forme de discussion domine dans notre éducation, dans notre façon de faire de la politique, et de plus en plus sur les plateaux télé. Elle repose sur le plaisir de l’affrontement, par l’éloquence ou par l’intimidation, avec des vainqueurs et des vaincus. Elle a sans doute remplacé le duel à l’épée qui a décimé les élites françaises pendant plusieurs siècles. Un défi serait que tous les jeunes demain comprennent la différence entre les deux discussions, et que ies jeunes sachent et aiment communiquer et se mettre d’accord.

 

  • Défense de la minorité plutôt que défense des minorités

Des mécanismes qui défendent la minorité, quelle qu’elle soit et sur n’importe quelle décision, sont plus simples et plus efficaces que des mécanismes qui défendent une minorité en particulier, qui sapent l’unité nationale. D’ailleurs beaucoup de dictateurs font souvent valoir à “leurs minorités” qu’ils sont leur bouclier, alors que cette protection peut attiser au contraire la haine et diviser les citoyens entre eux. (voire discriminations ; on retombe sur une méthode d’intégration “par la citoyenneté” plutôt que sur une méthode “par l’organisation des minorités pour peser sur les autorités”.)

 

  • Importance de l’expérimentation

L’expérimentation est dans l’intérêt collectif, parce qu’elle est la clé du développement personnel de chacun, et parce qu’elle est la façon de nous réconcilier sur les projets collectifs. Le droit d’expérimenter, reconnu à une personne à toutes les étapes de sa vie ; à un groupe de personnes porteuses d’un projet ; à une collectivité locale dans le cadre de la nation, ou à la nation dans le cadre des règles européennes ?

(Les principes des discussion dans R! s’inspirent de ce qui est discuté ici.)

 

Un débat sur  Multiplier les débats d’intérêt collectif est en cours sur R!  Je le rejoins.

les représentant(e)s construisent des consensus

savoir et pouvoir discuter nombreux

chaque jeune saura coopérer tout au long de sa vie

s’accorder d’avance sur ce qu’entraine l’urgence nationale

Enrichissements

E

2500 ans de passions électorales

E

l’isoloir génevois, ancêtre de la démocratie directe

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