Repousser la guerre

en encadrant les armes

Ce chantier est né des numéros R! Actualité consacrés à la crise ukrainienne : Le conflit en UkraineLes sanctions contre Vladimir PoutineLa guerre jusqu’oùL’impunité des agressions internationales.

 

La guerre est contraire à l’intérêt collectif, parce qu’elle est terrible pour les plus faibles. Au niveau de l’espèce, c’est toujours une perte, et l’humanité a cherché très tôt à s’en débarrasser, avec certains succès. Mais la guerre survit parce qu’à l’échelle d’une collectivité limitée, une région, un pays, ce peut être un choix gagnant.

 

Une approche défendue par le président Roosevelt à la fin de la seconde guerre mondiale, est que si un pays attaque, c’est qu’il a les moyens militaires de le faire. D’où son objectif qu’aucun pays ne détienne des armes lui permettant d’attaquer son voisin. Cet objectif a très vite disparu avec les explosions nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki et le développement de la doctrine dite MAD (Mutual Assured Destruction ou destruction mutuelle assurée) : si mon arme peut annihiler mon voisin, il ne m’attaquera jamais.

L’approche de Roosevelt au niveau d’un pays et de ses habitants est celle qui a été suivi depuis longtemps en France et en Europe et qui fait l’objet d’un consensus solide : moins il y a d’armes et plus on est en sécurité. Au niveau national, cela a marché, et les armes ont presque disparu des pays européens. Les débats aux Etats-Unis montrent que ce consensus est une force, et les désastres de la stratégie inverse, quand on pense que si on est suffisamment armé, votre voisin ne vous attaquera jamais. 

Le défi serait de reprendre le flambeau de Roosevelt et d’étendre notre  consensus et nos méthodes nationales à l’international.

Le débat en est à ses débuts. Il devrait englober notamment,

  • La réglementation de la production, du commerce, de l’usage des armes.
  • Le développement d’outils de dialogue ou de justice qui évite la tentation de résoudre les conflits d’intérêt par la violence.
  • Le traitement spécifique des armes de destruction massive et notamment de l’arme nucléaire.
  • Les contrôles démocratiques sur l’entrée en guerre ou la préparation de la guerre.

 

La conduite de ce chantier fait l’objet d’un débat dans R!