Dernière modification le 04/04/2022 à 13:42
représentant(e)s politiques
Quels défis consensuels tirer de ce thème ?
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Des responsables politiques hors sol
La coupure entre les responsables politiques et celles et ceux qu’ils représentent est forte et semble s’accroître. Beaucoup ont l’impression que l’élite politique est dans une bulle, qu’elle ne leur ressemble pas et ne connait pas leur vraie vie. Le défi serait des représentants politiques à l’image de la collectivité nationale.
La coupure est aggravée par les doutes sur la probité des élus : les français dans les sondages sont parmi les plus soupçonneux d’Erope. Leur méfiance, parfois justifiée, parfois non, sape la démocratie et l’intérêt collectif, censés être défendu par les élus. Le défi serait des représentants politiques au-dessus de tout soupçon et une méthode consensuelle pour pré sélectionner les candidats à une élection nationale (plutôt dans les réponses ?).
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Une présidentielle écrasante
Notre constitution donne un poids au pouvoir présidentiel sans équivalent dans les autres démocraties européennes dès que la Chambre des députés est de la même couleur. Il écrase les débats collectifs et les autres élections : les décisions des 925 parlementaires se retrouvent fortement guidées par une seule personne. Un défi serait d’équilibrer les rôles du président et du parlement.
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Des discussions qui tournent à l’affrontement
Les débats sont de plus en plus clivés, simplistes et à court terme. Enfermés dans des discussions-duels plutôt que des discussions-négociations, les élus semblent plus préoccupés de parler à leur camp et de blesser le camp adverse, que de chercher ensemble l’intérêt collectif. Pour fonctionner, la démocratie représentative doit pourtant mettre en scène la négociation : ce n’est que si je vois que mes arguments sont défendus et pris en compte que je peux me sentir engagé par les décisions collectives prises. Le défi serait des représentants incités à construire des consensus.
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La difficulté à concilier urgence et démocratie
La Covid 19 a montré la difficulté à concilier urgence et démocratie. Les citoyens soupçonnent les décideurs d’abuser de l’argument de l’urgence, et cette méfiance, justifiée ou non, nous divise au plus mauvais moment, elle affaiblit notre efficacité collective contre la menace. Le défi serait de s’accorder sur ce qu’entraine une urgence nationale.
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Le danger du court-termisme
Les problèmes posés par la viabilité de la planète pour notre espèce sont discutés ailleurs. Ils nous rappellent que nous sommes désormais capables par nos décisions collectives de modifier toute la planète et ses équilibres. Ce pouvoir pose à la politique un défi complètement nouveau : inventer les outils politiques capables de nous engager sur plusieurs générations.
(lien avec une fraternité nationale forte ?)
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La corruption
La corruption règne dans beaucoup de pays pauvres. La lutte contre cette corruption ne progresse que lentement. Derrière chaque corrompu il y a des corrupteurs plus puissants, qui en tirent des avantages considérables. La corruption est d’abord la marque de la faiblesse absolue d’un certain nombre de pays et renvoie au défi que chaque pays ait de quoi remplir ses missions de base. Ces pays très pauvres sont souvent aussi très instables : les élites afghanes corrompues qui se sont enfuies lors de l’offensive des talibans pour retrouver leurs biens mal acquis ont du se dire qu’elles avaient eu raison de prendre leurs précautions.
La corruption dans un pays riche comme la France est clairement violemment dirigée contre l’intérêt collectif. Elle contribue à l’affaiblissement du politique, et renvoie notamment au défi de détenteurs de l’autorité publique au-dessus de tout soupçon.
Attention de bien prendre en compte les deux volets: le corrompu sollicite ou accepte un avantage pour modifier son comportement dans l’exercice d’une autorité publique ou privée; le corrupteur fournit ou laisse espérer cet avantage. D’où un débat compliqué: est-ce qu’une puissance déséquilibrée n’engendre pas “naturellement” une forme de corruption ? Comment garantir une égalité de traitement entre celui qui peut tout pour votre institution et vous-même et celui qui ne peut rien, sans même que celui qui peut tout ait à demander quoi que ce soit? Peut-être à traiter sur le thème Pauvres et riches.
Enrichissements
Enrichissements
Discussions
4 étapes successives : des problèmes d’un thème aux actions immédiates possibles
1- Constats 2- Défis 3- Réponses 4- Actions