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Dernière modification le 20/04/2022 à 19:31

Justice

discriminations et inclusion

Quels défis consensuels tirer de ce thème ?

  • Les discriminations ne sont plus dans les lois mais elles sont toujours dans certaines têtes

L’unité nationale suppose des valeurs collectives partagées par toutes les Françaises ou tous les Français (on s’intéresse ici aux divisions entre nationaux : les questions liées aux étrangers sont discutés à propos de l’immigration). Les droits attachés à la nationalité française sont inséparables du respect de ces valeurs, et ils sont identiques quel que soit le genre, la couleur ou la religion d’une personne française. C’est ce que prévoit la constitution française et différentes lois qui interdisent les discriminations au sein de la collectivité nationale. Pourtant, les stéréotypes et les préjugés racistes demeurent, en fonction du genre (les problèmes liés sont discutés à propos du thème Femmes et hommes), de la couleur de peau (notamment contre les noirs, les arabes, les asiatiques) et de la religion (notamment contre les juifs et les musulmans). Dans un pays respectant la liberté d’opinion, il ne s’agit pas d’éradiquer ces idées racistes par la violence, mais de mettre la tolérance au cœur de l’enseignement, au moins pour ce qui est déjà dans notre constitution, et d’en faire un volet du défi plus général que chaque jeune sache et aime communiquer et négocier.

 

  • Les discriminations sont aussi dans les pratiques

Il y a énormément de témoignages de discriminations, puisque près d’une personne sur deux en France affirme se sentir discriminée dans certaines situations. Il y a en revanche peu d’études scientifiques sur ces discriminations. Celles qui existent confirment des comportements discriminatoires d’origine raciste, visant les personnes de couleur ou de religion minoritaire : le problème est réel, même si notre prudence en France sur les enquêtes sur ces questions religieuses et ethniques (discutée à propos du thème Statistique) empêche de le mesurer. Il touche notamment les deux facteurs majeurs d’intégration que sont l’accès au travail, et l’accès au logement.

 

  • La discrimination à l’embauche

La discrimination à l’embauche est très largement ressentie : selon une étude IFOP de 2015 (Baromètre DDD/OIT) 66 % des demandeurs d’emploi issus de l’immigration estiment que les discriminations à l’embauche sont fréquentes. Les enquêtes scientifiques confirment cette perception ; une étude de l’Institut Montaigne de 2015 appuyée sur des envois de CV test, montre qu’à compétence égale, un prénom masculin de tradition arabe peut obliger à envoyer 4 fois plus de CV pour décrocher un entretien, même avec un CV exceptionnel. Le défi serait que Mouloud ait les mêmes chances à l’embauche que Rémi.

 

  • La connaissance des discriminations

C’est un problème qui peut facilement s’aggraver s’il est nié, ne laissant d’autre issue à la communauté qui est discriminée que de s’organiser pour peser dans le débat, au risque d’aggraver les fractures. D’où le défi que les discriminations dénoncées soient scientifiquement chiffrées : impossible de discuter sans un constat partagé, impossible d’avancer sans mesure des progrès.

Les discriminations ont tendance à se cumuler (c’est ce que cherchent à cerner les études intersectionnelles, qui soulèvent les passions), de la même façon qu’un gagnant gagne de plus en plus, et un perdant s’enfonce. Ce mécanisme et les problèmes qu’il pose est discuté à propos de nos systèmes de peines et de récompenses.

 

  • Des discriminations liées à des services collectifs différents

C’est ce qu’on vise souvent par le mot de ségrégation : ségrégation scolaire si tous les enfants n’ont pas accès à des écoles de qualité ; ségrégation urbaine si toutes les personnes n’ont pas accès à des quartiers de qualité. Ces ségrégations peuvent renforcer et pérenniser des discriminations. Les problèmes et les défis liés sont discutés à propos des thèmes Éducation et Logement.

 

  • Des discriminations restent présentes dans notre récit national

Il faut distinguer entre la science historique et le récit national, celui que nous nous racontons comme une façon de nous décrire en tant que Nation. Ce récit évolue avec le sentiment national, souvent dans la douleur et les statues renversées, comme en 1789. Les problèmes et les défis qu’il pose sont discutés à propos de l’histoire de France.

 

  • Trop ou pas assez d’attention aux victimes ?

Un problème mis en avant est que l’on consacrerait désormais trop d’attention aux victimes, ce qui irait avec des risques de division et de déresponsabilisation. Les critiques ont dans le collimateur l’avocat « chasseur de cas » à la recherche d’une victime dont il a besoin pour faire vivre son fond de commerce. Une critique faite aux « bienpensants ».

-« Conscientiser » une victime peut être le meilleur service à lui rendre, ou un très mauvais service, d’un point de vue individuel ; d’un point de vue collectif, cela peut aider la collectivité à résoudre un problème caché ou la diviser.

-Encourager la victime à porter plainte peut la sauver et l’aider à se reconstruire, ou l’enfermer dans des années de souffrance sans solution.

Un défi est de renforcer les valeurs d’empathie, de défense du faible, sans tomber dans le travers du « mauvais avocat »…

 

  • L’inclusion

Une valeur de R! assurant que chaque membre de la collectivité a sa part équitable dans les droits et les devoirs de la collectivité; et le respect de ses membres. L’inclusion assure en outre la solidité de la collectivité nationale en réduisant les fractures entre personnes qui la divise

  • Inclusion des Vieux et des Jeunes
  • Inclusion quel que soit le genre, homme, femme ou autre
  • quelle que soit l’inclinaison sexuelle, LGBT
  • quelle que soit la race
  • Quelle que soit la religion
  • le pays des ancêtres
  • la faiblesse

  • L’intersectionnalité, une source de clivages

L’intersectionnalité est pour les sociologues la situation de personnes qui subissent en même temps plusieurs formes de discrimination, par exemple à la fois femme et noire. Les querelles que provoque l’intersectionnalité sont d’abord des querelles entre universitaires, autour de créations ou de fermetures de postes, de “fléchage” des recrutements sur telle ou telle spécialité. Les études intersectionnelles rentrent mal dans les cadres anciens et leur développement chamboule les équilibres précédents. Ce sont aussi des querelles idéologiques, l’étude des discriminations étant considérée comme plutôt de gauche.

A éclairer sans doute par la (future) page sur la recherche universitaire ? Si l’on veut que la recherche en sciences sociales soit orientée par les membres de la collectivité, il semble assez logique que les universitaires prennent l’opinion à témoin pour défendre leur domaine, et augmenter leurs crédits. Et logique que l’attention plus grande portée aux victimes, mette les universitaires travaillant sur les discriminations à l’offensive.

Sur le fond, l’intersectionnalité est une façon compliquée de désigner un phénomène de cumuls des handicaps décrit dans peines et récompenses et conduisant au défi de nous réconcilier sur les sanctions en évitant les peines “boule de neige”.

les discriminations dénoncées sont scientifiquement mesurées

mouloud est recruté comme Rémi

Enrichissements

E

Discriminations à l’embauche, quelques sources

Enrichissements

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Discriminations à l’embauche, quelques sources